Ville de Palaiseau cherche dirigeant à son service

Une fois n’est pas coutume, lors du dernier conseil municipal, nous avons voté une motion présentée par la majorité municipale. Il faut dire que cette motion avait été proposée par les élus Verts et qu’elle rejoint notre vision de la vie publique : nous avons demandé la saisine de la commission nationale du débat public sur l’épineux problème du développement du plateau de Saclay. Il s’agit d’obtenir un moratoire sur les projets d’aménagement et l’organisation d’un débat public avec l’ensemble des citoyens et donc des Palaisiens.
 

Nous avons déjà eu l’occasion de le dire : nous soutenons le gouvernement dans l’effort sans précédent qu’il fait pour la recherche. En revanche, nous ne pouvons pas accepter la solution qui nous est présentée. Abandonner la faculté d’Orsay dans la vallée pour la transférer sur le plateau, c’est à dire sur des terres exploitées par des agriculteurs, est un non sens écologique.
Mais ne nous y trompons pas, sur le fond, le Maire de Palaiseau défend le projet de déménagement de la faculté. Mieux que cela, dans un courrier du 23 juin 2008, M. Lamy soutient sans réserve le rapport intitulé « Réponse des établissements du plateau de Saclay à la consultation opération campus » et qui prévoit rien de moins que l’urbanisation de 260 hectares de terres agricoles, sur Palaiseau et sur la plaine de la Martinière, entre Polytechnique et le CEA.
 
Où est la cohérence du Maire dans cette affaire ?
Comment peut-il d’un côté dénoncer un projet présenté par le gouvernement et de l’autre soutenir un projet similaire présenté par d’autres personnes ?
Gageons que le moratoire demandé par l’ensemble des élus de Palaiseau sera l’occasion de vous informer et de vous laisser vous exprimer sur ce projet.
 
Dès à présent, on peut constater toute l’ambiguïté de l’attitude du Maire. Grâce au plan local d’urbanisme qu’il a fait voter en juillet 2006, il a pu accorder, fin 2008, un permis d’aménager au 2 chemin de la Hunière prélude au bétonnage de 20 000 m² pour un terrain de 13 631 m² sur le plateau.
Comment M. Lamy peut-il voter une motion demandant un moratoire sur l’aménagement du plateau et dans le même temps signer un permis d’aménager ce même plateau ? Nul doute qu’à ce rythme le moratoire arrivera après les grues.
 
Mais au delà se pose un autre problème de cohérence de la politique de la ville.
M. Lamy emploie beaucoup de son temps, essentiellement à la CAPS, à promouvoir l’urbanisation du plateau, à créer des « quartiers exemplaires », à attirer des laboratoires et des entreprises qui actuellement se trouvent dans d’autres villes alors que l’état de Palaiseau devient de plus en plus préoccupant.
 
Les quartiers excentrés du centre ville sont très mal desservis, voire pas desservis du tout par les transports en commun. Aucun tarif préférentiel n’a été négocié par la commune avec la RATP pour pouvoir utiliser les trois gares RER qui traversent notre ville. Développer de nouveaux quartiers alors que les quartiers actuels sont oubliés relève de la fuite en avant.
 
Et que dire de l’état de nos voiries que l’hiver nous laisse avec des nids de poule de plus en plus dangereux ?
Que dire également de la circulation aux abords de Palaiseau, allongeant les temps de transport, de la difficulté de se garer en centre ville, pénalisant nos commerces ?
La voiture reste omniprésente et aucun discours incantatoire du Maire ne pourra rien y changer. Ne serait-il pas temps de prendre le problème à bras le corps au lieu d’en parler de façon récurrente, comme le fait M. Lamy quitte à culpabiliser les automobilistes ?
L’année du piéton commence mal lorsque l’on constate que les voitures sont garées sur les trottoirs obligeant les piétons à emprunter… la voirie.
 
Il serait temps que notre Maire consacre son énergie à entretenir notre ville, à résoudre ses problèmes actuels avant de créer de nouvelles zones.
Mais peut-être que M. Lamy est trop occupé à l’Assemblée Nationale, à la CAPS ou au siège du parti socialiste pour donner suffisamment de temps à Palaiseau ?
 
Vos élus : B. Vidal, C. Vittecoq, F. Vigouroux, M. Chéniaux, H. Paillet, M. Michaut
 
 

Laisser un commentaire