Jeudi 21 janvier près de 300 personnes ont assisté à la réunion de lancement de la concertation de la ZAC du quartier ouest de Polytechnique. Il s’agissait de recueillir l’avis des riverains sur l’aménagement du pôle scientifique palaisien sur une surface de 42 hectares (www.qox-concertation.fr). Cette réunion était à l’initiative de Pierre Weltz, chef de la mission de préfiguration de l’établissement public Paris-Saclay.
Première surprise : le maire de Palaiseau se trouve assis dans la salle, au premier rang, avec le public et non sur l’estrade. On comprend rapidement qu’il s’agit d’un choix délibéré du maire, ce dernier ayant refusé de s’associer à l’équipe chargée de mener le projet.
Deuxième surprise : les questions de la salle sont rapidement fagocitées par les élus de la majorité palaisienne venus manifestement là pour en découdre. Quel était l’objet du courroux des élus ?
Deux points d’achoppement. D’une part, le fait que les élus locaux ne co-pilotent pas le projet mais y sont seulement associés. D’autre part, le fait que le projet de l’Etat prévoit d’abord d’urbaniser et ensuite se préoccupera de l’accès routier.
Conviction ou opportunisme ? Sur le premier point, il est troublant de relire cet écrit du maire datant de 1992 alors qu’il était rédacteur dans le magazine PS « Pluriel » à propos, déjà, de l’aménagement du plateau de Saclay : « Le mérite de Michel Rocard est d’avoir osé lancer la réflexion et de se donner les moyens de la voir aboutir. L’Etat est en effet la seule entité capable d’arbitrer entre les intérêts locaux pour tenir compte des intérêts de tous et de corriger les inégalités trop flagrantes ».
M le maire ne change t il pas d’avis en fonction de son interlocuteur et surtout de sa couleur politique ? Lorsque le gouvernement est à gauche, l’Etat est légitime pour piloter un projet sur le plateau de Saclay, lorsqu’il est à droite, il perd cette légitimité. Comprenne qui pourra.
Sur le deuxième point, la pirouette est encore plus maladroite. Pierre Weltz a expliqué lors de cette réunion de concertation que le projet de ZAC s’inscrivait scrupuleusement dans le cadre du PLU de Palaiseau. Les 13.600 personnes supplémentaires destinées à travailler sur cet espace de 42 hectares pourront le faire grâce aux droits à construire voulus par le maire de Palaiseau en juillet 2006. A cette époque, M le maire n’avait pas jugé bon de se préoccuper de l’accès routier, ni de l’hydraulique, ni même des liaisons entre le RER B et le plateau.
Alors pourquoi reprocher à la mission de préfiguration ce que lui-même n’avait pas prévu il y a plus de trois ans ? S’il y a un problème d’incohérence dans l’aménagement de cette zone, c’est avant tout parce que le maire de Palaiseau en est à l’origine. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes…
La grande entourloupe
Première surprise : le maire de Palaiseau se trouve assis dans la salle, au premier rang, avec le public et non sur l’estrade. On comprend rapidement qu’il s’agit d’un choix délibéré du maire, ce dernier ayant refusé de s’associer à l’équipe chargée de mener le projet.
Deuxième surprise : les questions de la salle sont rapidement fagocitées par les élus de la majorité palaisienne venus manifestement là pour en découdre.
Quel était l’objet du courroux des élus ?
Deux points d’achoppement. D’une part, le fait que les élus locaux ne co-pilotent pas le projet mais y sont seulement associés. D’autre part, le fait que le projet de l’Etat prévoit d’abord d’urbaniser et ensuite se préoccupera de l’accès routier.
Conviction ou opportunisme ? Sur le premier point, il est troublant de relire cet écrit du maire datant de 1992 alors qu’il était rédacteur dans le magazine PS « Pluriel » à propos, déjà, de l’aménagement du plateau de Saclay : « Le mérite de Michel Rocard est d’avoir osé lancer la réflexion et de se donner les moyens de la voir aboutir. L’Etat est en effet la seule entité capable d’arbitrer entre les intérêts locaux pour tenir compte des intérêts de tous et de corriger les inégalités trop flagrantes ».
M le maire ne change t il pas d’avis en fonction de son interlocuteur et surtout de sa couleur politique ? Lorsque le gouvernement est à gauche, l’Etat est légitime pour piloter un projet sur le plateau de Saclay, lorsqu’il est à droite, il perd cette légitimité. Comprenne qui pourra.
Sur le deuxième point, la pirouette est encore plus maladroite. Pierre Weltz a expliqué lors de cette réunion de concertation que le projet de ZAC s’inscrivait scrupuleusement dans le cadre du PLU de Palaiseau. Les 13.600 personnes supplémentaires destinées à travailler sur cet espace de 42 hectares pourront le faire grâce aux droits à construire voulus par le maire de Palaiseau en juillet 2006. A cette époque, M le maire n’avait pas jugé bon de se préoccuper de l’accès routier, ni de l’hydraulique, ni même des liaisons entre le RER B et le plateau.
Alors pourquoi reprocher à la mission de préfiguration ce que lui-même n’avait pas prévu il y a plus de trois ans ? S’il y a un problème d’incohérence dans l’aménagement de cette zone, c’est avant tout parce que le maire de Palaiseau en est à l’origine. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes…