Atelier d’urbanisme : une bonne idée. Dommage que l’on soit si près des municipales

Les ateliers d’urbanisme mis en place par la majorité sortante, visent à faire participer les futurs habitants du quartier Camille Claudel à l’aménagement de leur environnement : espaces publics, mobilité, cadre de vie, etc… En soi, c’est une excellente idée : qui d’autre que le futur habitant peut légitimement modifier le tracé d’une allée, ou mieux, définir une voie de circulation douce ?

Las, c’était compter sans le président de la CAPS.

Dès la première minute, celui-ci, qui est aussi premier adjoint à la maire de Palaiseau, a pris à parti Hervé Paillet, conseiller municipal d’opposition à Palaiseau, et président de « Palaiseau à Venir », l’accusant de venir « faire campagne ». Les 60 personnes présentes, n’ont évidemment pas compris en quoi cette allusion concernait le thème du jour, alors qu’ils étaient venus là pour trouver et recueillir de l’information sur les transports, et non pour démarrer la campagne des prochaines municipales.

Ce soir, tout le monde a pu comprendre qui était là pour faire campagne. Contrairement à Hervé Paillet qui n’a pas ouvert la bouche, se contentant de prendre des notes, le président de la CAPS s’est montré particulièrement volubile.
Pendant près de deux heures, ce dernier a fait son auto-promotion, parlant de la CAPS à la première personne du singulier. Nous avons d’ailleurs appris qu’avant 2008, traduisez avant sa nomination comme adjoint aux transports, l’offre à la CAPS était désorganisée et peu efficace. Aujourd’hui, tout va bien, merci. Il s’est même auto-proclamé « la bonne fée », veillant à ce que les différents acteurs sur le plateau (l’Etat, la Région, le Département, les entreprises, etc.) respectent l’intérêt général dont il est le seul garant. Des rires ont même pu être entendus lorsque le président, après avoir annoncé une présentation à deux voix, s’est exclamé avec gourmandise en voyant arriver une autre diapo : « Ah, c’est à moi !», ne se rendant apparemment  pas compte qu’il n’avait pas lâché le micro depuis le début.

Evidemment, il n’y a rien de très grave dans tout cela, mais c’est symptomatique d’une conception dépassée de la politique, qui veut que l’élu est là pour sa propre promotion et perde de vue qu’il est là pour représenter les électeurs.

Il est temps que ça change !!!

 

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