Mise en place d’un service minimum à l’école : pour ou contre ?

Résolument pour ! Pourquoi ?
 
 
Durant la grève du jeudi 24 janvier, le ministre de l’éducation nationale a testé la mise en place d’une procédure qui permet d’assurer un service minimum d’accueil des élèves scolarisés en maternelle et primaire via la coopération des communes. Qu’en est-il exactement ?
 
Il ne s’agit évidemment pas de remettre en cause le droit de grève, principe constitutionnel. Pour autant, il existe un autre principe constitutionnel qui est la continuité du service public. Au cas particulier, cette continuité signifie permettre, d’une part aux parents de pouvoir poursuivre leur propre activité professionnelle et, d’autre part éviter de perturber nos jeunes enfants dans leur rythme biologique ou psychique.
 

Ce que le ministère teste :
 
Le ministère de l’éducation nationale propose donc durant les périodes de grèves de mettre en place un service minimum impliquant le ministère, le rectorat, la commune et bien sûr les directeurs et directrices d’écoles.
Dès lors plusieurs questions se posent :
 
Comment ce service minimum sera-t-il financé ?
A partir des fonds correspondants aux retenues sur salaire des personnels enseignants grévistes.
Une convention sur les modalités de financement sera signée entre la commune et l’état. Concrètement 90 euros seront versés par l’état pour l’encadrement de 1 à 15 élèves durant les heures normales d’enseignements. Au-delà de 15 élèves, 90 euros de plus par tranche de 15 élèves.
 
Comment cela doit-il s’organiser ?
Lorsqu’une grève sera décidée, les Inspecteurs d’académie via les rectorats informeront les communes de l’ampleur du conflit et de sa durée prévisible. Ceci afin de pouvoir mettre en place un service d’accueil adapté. 48 heures avant le début de la grève, les directrices et directeurs d’école afficheront les informations recueillies pour en former les familles.

 
Jeudi 24 janvier, 2023 communes ont testé ce système dont 90 communes dans l’académie de Versailles. Palaiseau ne faisait pas partie de ces communes. Pourquoi ?
 
PALAISEAU A VENIR est favorable au service minimum d’accueil des enfants en cas de conflit dans l’éducation nationale. Notre sentiment est qu’il faut pouvoir dans une démocratie moderne conjuguer droit de grève et liberté des parents de pouvoir aller travailler sans avoir le soucis de se demander comment ses enfants pourront être gardés.
 
Bien sûr en lisant la presse de jeudi dernier, on a le sentiment que plusieurs problèmes sont soulevés sur ce « service d’accueil » : est ce au maire d’assurer ce service minimum ? Qui l’assurera concrètement si les enseignants sont en grève ? Le directeur d’école n’est il pas le mieux placé pour agir plutôt que le maire ? Devons nous mettre en place un service d’accueil ou d’enseignement ? Toutes ces questions sont intéressantes et méritent d’être posées. Pour autant ce n’est pas parce qu’il y a encore des améliorations et des clarifications à apporter qu’il faut d’embler s’opposer à une mesure qui peut aider les parents qui ne peuvent faire garder leurs enfants.
Nous proposons donc sur ce sujet, si nous sommes élus, d’entreprendre une vaste concertation entre les parents d’élèves, les personnels enseignants, les directeurs et directrices d’écoles et bien-sûr les services concernés de la mairie pour trouver la meilleure solution pour assurer ce service minimum.
 
PALAISEAU A VENIR est pour la concertation, le débat avant la prise de décision par les élus ; nous en ferons la preuve sur un tel sujet qui concerne tout le monde.
 

2 commentaires dans "Mise en place d’un service minimum à l’école : pour ou contre ?"

  1. José Angel
    José Angel 16 years ago .Répondre

    Il y a erreur sur les mots et les termes … et pour un homme politique cela est particulièrement important.

    Ce que vous décrivez et que vous dites vouloir mettre en place s’appelle UN SERVICE DE SUBSTITUTION et non un service minimum. La différence est de taille puisque dans le cadre d’un service minimum, ceux sont les enseignants qui assurent l’accueil des enfants ou des élèves et dans l’autre cas, il s’agit de personnel d’autres services de la ville qui assureraient ce service.

    Au-delà de cette erreur tout de même révélatrice d’une volonté de manipulation, se posent deux problèmes de taille.

    Premier problème :
    La ville de Palaiseau compte-t-elle dans son personnel des personnes qualifiées pour garder des enfants dans classes surchargées ? Classes surchargées par la politique mise en place par le gouvernement que vous soutenez !

    Second problème :
    Où la ville ira-t-elle chercher les sous pour indemniser le personnel communal mis à contribution ? … Dans les poches de ses administrés ?

    Vous réclamez « Un service minimum pour l’école » là ou vous devriez réclamer un Service maximum pour l’éducation de la jeunesse de ce pays ! N’avez-vous pas l’impression de vous tromper quelque part ?

    José Angel Fernandez,
    Parent d’élèves à Palaiseau

  2. Modérateur
    Modérateur 16 years ago .Répondre

    Le service minimum est le terme actuellement employé par tout le monde, les " pour " et les " contre ".

    Si vous souhaitez discuter sémantique, disons qu’il serait peut-être plus judicieux de parler d’accueil minimum. Car il s’agit bien de cela : permettre l’accueil des enfants, même si les enseignants étant en grève, les cours ne peuvent plus être assurés.

    Quant à la manipulation dont vous nous faites le procès, nous vous invitons à relire attentivement le billet que vous décriez. Vous y trouverez les réponses à vos questions.
    D’une part, la commune peut accueillir les enfants grâce à son personnel qualifié (les animateurs des centres sociaux par exemple).
    D’autre part, le financement du service minimum est assuré via un contrat entre l’Etat et la commune. L’Etat prend en charge le surcoût supporté par la commune en lui reversant une partie des retenues pour faits de grève effectuée sur le traitement des enseignants.

    En tout état de cause, nous sommes bien conscients que la mise en œuvre de ce service minimum n’est pas chose aisée et qu’il nous faudra être pragmatique et très à l’écoute de tout le monde.

    Nous en profitons d’ailleurs pour vous inviter à participer à la réflexion que nous ne manquerons pas de mener, en association avec les parents d’élèves notamment, si le suffrage des Palaisiens nous donne l’occasion de mettre en place le service minimum.

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