Nous publions ci-dessous un billet soumis par un citoyen de Palaiseau.
Je tiens à vous communiquer le texte suivant que j’ai envoyé au Blog de Palaiseau Passionnément, en réponse à un commentaire portant sur votre programme :
Sur son blog de campagne et en réponse à B. Vidal , F. Lamy affirme que la création du laboratoire Thalès/Polytechnique, le prix Nobel d’Albert Fert dans le laboratoire Thalès/CNRS/Université, le pôle de compétitivité Systém@tic sont des dossiers fédérés par la ville de Palaiseau et la CAPS (ce sont les termes employés).
Ces affirmations sont inexactes voire fausses.
Si je me permets d’intervenir, c’est parce que je viens du monde de la recherche et que je suis membre actif du pôle Systém@tic.
Commençons par le Prix Nobel 2007: Les travaux récompensés sont ceux réalisés au début des années 80, date à laquelle ni la CAPS, ni F. Lamy n’existaient dans la paysage politique local.
Ce succès est purement scientifique. C’est le résultat de l’opiniâtreté d’un homme, d’une équipe à faire valoir une idée (Un de mes professeurs de Physique m’a appris qu’un bon chercheur est celui qui "rentre par la fenêtre quand on l’a mis à la porte").
Je ne connais pas M. Fert, mais j’ai fait partie de l’équipe du Nobel 1983 et je sais les talents, l’ingéniosité, la créativité et la pugnacité qu’il faut déployer pour imposer ses idées dont on ne sait jamais si elles sont bonnes. Pour cela je l’admire. Que F. Lamy puisse s’attribuer ne serait-ce qu’une parcelle de la gloire de M. Fert, autre que celle d’être français, m’offusque profondément. C’est une récupération politicienne désobligeante dont il est coutumier et que les chercheurs ne doivent pas laisser passer, par principe.
Pierre-Gilles de Gennes, JC Yoccoz, R. Thom, et beaucoup d’autres ont obtenu les plus hautes distinctions scientifiques dans leurs domaines et étaient issus ou ont travaillé dans des instituts faisant partie du territoire actuel de la CAPS. Ces résultats prestigieux sont le fruit du système de recherche français traditionnel et n’ont rien à voir avec une quelconque fédération de la CAPS dont ce n’est pas la vocation.
Le pôle de compétitivité Systém@tic serait également fédéré par la CAPS et donc par F. Lamy. C’est un mensonge par omission. Suivant les statuts de l’association qui a été créée pour gouverner le Pôle, toutes les collectivités territoriales de taille significative pour les financements (Régions, Départements) ainsi que l’Etat participent à la gouvernance. Les communautés d’agglomération admises après débats sont trop petites et nombreuses sur l’ensemble du territoire concerné pour prétendre jouer un rôle significatif.
Le pilotage des activités du pôles (définition des projets, communication, rapprochement entre les entreprises et la recherche…etc) sont de la responsabilité d’un comité constitué de chercheurs et d’industriels qui n’a aucun lien avec la CAPS. Son Président est le Directeur de la Recherche du Groupe Thalès.
Son secrétariat est sous-traité à une petite association dynamique, dont le siège est situé à côté de la gare RER de Palaiseau-Villebon et qui n’a rien à voir avec la CAPS à part, peut être les liens entre son Directeur Général et F. Lamy.
Le Laboratoire Thalès/Polytechnique: F. Lamy n’a fait que signer le permis de construire. On ne voit pas en quoi c’est une fédération du projet.
On peut rajouter Danone, qu’il a défendu. Projet purement politique (L. Jospin), il n’y a aucune synergie industrielle ou de recherche et le résultat en matière d’emploi est nul. Un bel exemple de la vision industrielle de nos politiques.
De tous ces projets ou réalisations, F. Lamy n’a jamais été l’initiateur mais s’y est raccroché en cours de route et en a utilisé la publicité pour son propre compte.
Au lieu d’être un créateur d’idées, un initiateur ou même un accompagnateur de la créativité des autres, je constate que c’est un suiveur et un récupérateur (Regarder comme il saute opportunément sur le concept d’Eco-quartier pour Le Pileu ). C’est contraire à l’esprit d’équipe, de confiance et de réciprocité (Rendre à César….) , indispensable à l’éclosion et la maturation de projets nouveaux dont la Société et Palaiseau ont besoin.
Il y a quelques années, cet esprit d’équipe était une vertu du PS.
Dans les domaines très complexes que nous venons d’aborder, nous avons besoin de visionnaires compétents, pas d’idéologie opportuniste et politicienne.
Le problème de votre équipe, et cela fait peur, c’est cette volonté de tout contrôler, y compris les choses qui vous échappent. Êtes vous vraiment sincères (ce que je crois pour la plupart d’entre vous) ou cherchez vous à présenter un bon profil médiatique en s’accaparant les réalisations des autres sans rendre à César ce qui est César?
De grâce, Messieurs et Mesdames les politiques, fichez la paix à ceux qui construisent et tenez votre place. Laissez la société civile respirer. Ne vous inquiétez pas, on vous réservera une place sur la photo."
JS
Merci de rendre à César ce qui est César ; contrairement à notre « concurrent » notre objectif n’est pas de nous accaparer le fruit des travaux des chercheurs. Quelques uns parmi nous travaillent dans des établissements publics de recherches et ne supporteraient pas qu’un membre de notre liste puisse prétendre recueillir la gloire d’un prix Nobel, dont le seul mérite revient à M. FERT et à son équipe.
Notre programme que vous pouvez découvrir sur Internet est d’offrir les meilleures conditions, dans la mesure du possible, pour que la recherche continue et se développe sur le plateau. Notre liste n’est pas composée de professionnels de la politique et de collaborateurs des collectivités territoriales mais est issue de la société civile.
Notre souci principal est de maintenir le maximum de terres agricoles sur le plateau afin que notre cadre de vie, celui des chercheurs et des autres habitants de toutes conditions, soit préservé. Nathalie Kosciusko-Morizet, l’a réaffirmé lors de l’inauguration de notre permanence : » notre cadre de vie contribue à notre épanouissement et le détruire c’est tourner le dos à l’avenir ».
Pour ce qui concerne la recherche, notre objectif est d’y apporter notre soutien mais pas d’en récolter les fruits ou, comme vous le dites « d’avoir une place sur la photo », mais permettez nous d’être fier tout de même que la France ait obtenu ce prix Nobel.
Nous serions très heureux de vous rencontrer.
Veuillez trouver ci-dessous, mon commentaire sur la réponse de M. Le Maire à mon billet
Cher Monsieur le Maire,
A mon long commentaire intitulé
"Le Prix Nobel 2007 accaparé par F. Lamy"
vous répondez:
"Sur albert Fert, loin de moi l’idée de récupérer les travaux d’Albert Fert, j’en serai incapable. En revanche, je continue de penser que la synergie entre les chercheurs se fait par la proximité physique, ce que j’ai pu vérifier au laboratoire Thales/CNRS, là où travaille Albert FERT. Sur mon soutien actif à Systématic, il serait trop long de raconter tout ce qui s’est passé. Alors je propose au rédacteur anonyme de me contacter (01 69 31 93 01) et de prendre rendez-vous. Je lui expliquerai, preuve à l’appui. Et s’il le veut, on le fera en présence de Dominique VERNAY, Président de System@tic."
Quand vous dites que vous n’êtes pas "capable de récupérer les travaux d’Albert Fert, j’en serais incapable", permettez moi de vous dire que c’est exactement ce que je vous reproche: "récupérer"
Concernant la soit disant proximité miraculeuse des labo, c’est une bêtise. C’est la circulation des idées qui comptent. Un chercheur trouvera toujours les moyens de développer son idée, même à des milliers de kilomètres. Savez vous que les résultats de Fert ont été exploités par les chercheurs d’IBM à New-York qui ont immédiatement vu l’intérêt des résultats publiés pour les têtes de lecture des disques durs d’ordinateurs. Les emplois industriels correspondants ont été créés par IBM en Asie!
A ma connaissance ce n’est pas une société française de Palaiseau.
L’innovation est donc d’abord une question d’état d’esprit chez les industriels et les chercheurs, pas le résultat d’une accumulation de béton.
Comme je l’ai dit dans mon texte, le rôle de la CAPS dans le pôle est tout à fait secondaire et je ne vois pas pourquoi nous prendrions rendez-vous.
Merci de demander à vos services de vous donner le pourcentage de la contribution financière de la CAPS au Pôle. Vous verrez que j’ai raison.
N’y voyez pas un quelconque mépris de ma part, c’est une réalité, dusse votre grande modestie en souffrir.
Cher Monsieur, vous êtes vraiment hors domaine de compétence lorsque vous parlez d’innovation. Rompons donc là . Vous ne m’entendrez plus sur ce sujet.
Enfin, je suis désolé de vous dire que ce billet n’est pas anonyme, c’est le message d’un citoyen au maire. Cela devrait vous suffire.
Cordialement
Veuillez trouvez ci-dessous mes remarques sur l’annonce faite par Monsieur le Maire sur son blog de campagne et concernant un contact avec une entreprise japonaise et un entretien avec M. Barnier:
"Monsieur le Maire,
J’apprécie votre naïveté concernant l’utilisation de l’argument sur la proximité Labo/entreprises, surtout concernant les centres de recherche industriels japonais. Elle est cependant désarmante.
En effet, des exemples connus, en particulier à Sophia Antipolis dans les années 1990, montrent que des entreprises japonaises peu scrupuleuses et même très connues, installent des “vrais-faux†centres de recherche dont l’unique objet est de pomper le savoir faire environnant à des fins de rapatriement au japon pour assurer la compétitivité des entreprises japonaises.
Évidemment, ils profitent des conditions offertes par des édiles locaux avides de taxe professionnelle et peu au fait des pratiques du business. Mission accomplie, ils s’en vont.
Vous savez, M. Le Maire, plus je vous entends sur votre vision industrielle, plus je pense à la publicité télévisuelle pour les abonnements à Internet où un Monsieur nous explique que grâce à “Crétin.fr†il a le droit pour très cher à une performance très faible.
Y aurait-il donc chez vos conseillers un fournisseur jairiencompris.palaiseau qui pour le prix d’un bouleversement du cadre de vie des palaisiens , un risque de déséquilibre non contrôlé des finances de la CAPS et donc une réelle augmentation des impôts à terme et en prime une fuite des innovations à l’étranger va nous rapporter des milliers d’emplois ….. au Japon ou ailleurs.
D’ailleurs, il serait intéressant de connaître l’avis sur vos projets des spécialistes en “intelligence économique†(je vais les consulter).
Chers amis Palaisiens, réfléchissez bien avant de faire confiance aux discours tout faits , aux fausses-bonnes idées qui semblent évidentes et sont utilisées par manque de compétence ou de scrupules par les hommes politiques à la recherche d’élections. Savez vous que Le Plateau associé à la faculté d’Orsay est déjà un incroyable concentré de recherche et d’éducation de très haut niveau principalement dans le domaine des sciences dites dures. Savez-vous que malgré les Prix Nobel qui honorent plusieurs instituts de la région, lorsque l’on demande à des industriels étrangers avec quel centre de recherche ils veulent travailler dans ces domaines, ils citent en premier l’Université de Paris VI Jussieu puis, les laboratoires des écoles normales à Paris ou Lyon. Alors pourquoi pas Orsay ou l’École Polytechnique ou le CEA?
Est-ce parce qu’il n’y a pas d’entreprises autour de ces instituts? Bien sûr que non. Il n’y a pas d’entreprise autour de Jussieu ni des Écoles Normales par contre Il y en a déjà à Orsay/Plateau/Les Ulis et pas des moindres (Honeywell, Thalès, Microsoft etc….). Ce n’est donc pas la raison.
Est-ce parce qu’il n’y a pas de “pépinière d’entrepriseâ€, joli terme bien adapté au discours politique. Non plus. D’ailleurs et contrairement à l’image sous-tendue par l’expression, Il ne s’agit pas de milliers de bâtiments abritant des start-up qui restent sur place pour se développer, c’est un endroit, en général de bureaux dans un bâtiment à l’intérieur d’un institut permettant à des chercheurs de commencer à déployer leur activité avant de s’installer ensuite où le marché les appelle.
Chaque institut dispose actuellement de l’équivalent de ce type de dispositif. Ce n’est donc pas la raison.
Est-ce parce les instituts ne sont pas connectés avec le monde industriel? Depuis la création des Pôles de compétitivité, la mise en réseau recherche/industrie s’est transformée sans déplacer les entreprises et en s’appuyant sur les technologies de l’information. Ce n’est donc pas la raison.
Est-ce un manque de moyens? Non plus. Savez vous que l’Ordinateur Scientifique le plus puissant d’Europe vient d’être installé à Orsay grâce au CNRS et permet de dépasser la région Catalogne où certains de nos chercheurs étaient obligés de calculer. A noter que l’information n’est pas encore parvenue à M. Lamy qui va vraisemblablement nous dire que cela a été rendu possible grâce à la CAPS (C’est évidemment faux).
La vraie raison est un simple manque d’une grande vision politique, d’une volonté commune de faire savoir, d’un esprit d’équipe entre les acteurs et un éparpillement des centres de décision.
La CAPS ne peut pas incarner cette vision ni fédérer les énergies nécessaires car vous l’avez organisée comme le lieu de l’affrontement de toutes les ambitions locales et n’est pas destinée à remplir cette fonction.
Notre région doit devenir un sanctuaire mondial de la recherche de qualité. L’aménagement du Plateau doit être conçu d’une manière totalement originale, en rupture avec vos visions lilliputiennes et mercantiles de Président de la CAPS. Il ne s’agit pas de faire venir les entreprises pour payer le cinéma de Palaiseau, il s’agit de rendre leur prestige à des institutions étouffées par une gestion incohérente et purement financière de la recherche des 25 dernières années. Et l’originalité, sera d’inscrire cette renaissance dans le cadre des enjeux de l’humanité du 21eme Siècle, c’est à dire la préservation de l’environnement et le développement durable.
Non Monsieur le Député/Président/Maire, l’idée de “Cluster†que vous défendez derrière C. Blanc (autre homme politique) n’est pas adaptée car totalement obsolète. Nous n’avons pas besoin d’une quarante millième zone industrielle qui se terminera comme les Ulis, après le départ d’HP puis Microsoft, en une zone d’activité inhumaine.
Non, l’avenir du Plateau n’est pas non plus d’être une nième Ville Nouvelle.
Nous avons là -haut, les ingrédients (Espace, Éducation, Recherche) pour faire autre chose qui peut être complètement révolutionnaire et unique. Et il n’y a pas urgence, malgré ce que l’on entend dans tous les discours.
Malheureusement, nous n’avons au chevet de ces projets que des technocrates aux petits pieds (dont, semble-t-il vous faites partie) qui reproduisent des modèles existants. C’est l’intelligence, le souffle et la fédération des énergies qui manquent. Et franchement, nous avons besoin d’autre chose en ce moment pour nous faire rêver que le siège social d’une entreprise Japonaise à côté du fleuron de la recherche en Optique en France.
Enfin, je termine en commentant votre rencontre avec le ministre Barnier. Il est évident que la plupart des ministères ont pour consigne de faire des économies, en particulier en revendant les terrains parisiens des Écoles dont ils ont la responsabilité.
Il faut bien les mettre quelque part. Comme Danone, on justifie les déménagements par de soi-disant synergies qui n’existent pas (A ma connaissance, M. Barnier est ministre de l’agriculture et de la pêche, mais peut-être a t il changé). C’est de toute évidence un exemple concret et désolant qui malheureusement illustre les propos que j’ai tenus plus haut.
Pardonnez-moi d’avoir été long, j’ai voulu être précis.
Pardonnez-moi également de ne pas avoir tenu ma promesse de ne plus m’exprimer sur ce sujet.
Cordialement"
vous trouverez ci-dessous un texte en réponse à M. François F. qui conteste sur le blog de Palaiseau Passionnément, mon analyse sur la position de F. Lamy en matière de recherche et d’aménagement du plateau.
Elle a été envoyée mais pas encore publiée sur le blog sus-nommé au moment où je poste ce billet. Le débat démocratique semble s’arrêter pour F. Lamy lorsque l’évidence est contre lui. J’espère pour Palaiseau avoir tort sur ce dernier point.
"Réponse à François F.
Cher François,
Seriez vous le conseiller du Maire, animateur du site jairiencompris.palaiseau?
Il appert que je connais bien le milieu de la physique des particules que vous évoquez et qu’il s’agit d’un excellent contre-exemple aux idées de concentration qui apparemment vous sont chères.
En effet, la physique des particules est organisée depuis de années en un immense réseau de laboratoires répartis mondialement et reliés entre eux par le Web. C’est même pour les besoins de cette discipline que le Web a été inventé dans les années 1980.
Le CERN met à disposition les moyens d’expériences (accélérateurs, infrastructures etc…) qui ne peuvent évidemment pas être répartis (Un tunnel de 30 km , cela ne se partage pas), mais et vous le savez certainement, les résultats de physique sont obtenus dans les laboratoires répartis sur toute la surface du globe en utilisant massivement les technologies de l’information. D’ailleurs, cela a permis à bon nombre de vos collègues de s’installer et travailler en province dans des petites unités mixtes CNRS/Université.
Demandez à ces gens là si ils ont envie de venir à Saclay ou s’installer au CERN.
De fait, si il avait fallu concentrer tous les acteurs du domaine au CERN, une ville nouvelle que j’évalue à environ 50000 habitants aurait dû être créée.
Ces chiffres font échos aux rumeurs de ville nouvelle sur le plateau justifiée par le projet que je considère comme imbécile de concentration de toute la recherche française autour du Christ de Saclay.
En fait, le modèle déconcentré de la physique des particules fonctionne très bien et c’est celui que certaine industries (Automobile, électroniques, aéronautique) ont adopté depuis une dizaine d’années pour fédérer les compétences là où elles se trouvent sans créer de nouvelles Technopoles dont les limites d’efficacité sont maintenant bien connues de leur promoteurs même. C’est le modèle de l’avenir.
On parle (et on réalise) des bureaux d’étude répartis, d’ "instituts hors les murs" et autres organisations virtuelles, rendus possibles par les technologies de l’information.
Vous ne semblez pas être conscient de cette révolution qui transforme nos modes de travail et les organisations de collaboration.
C’est très étonnant pour quelqu’un qui prétend en être au coeur.
Je vous pardonne volontiers votre aveuglement car je constate que même de grands visionnaires comme Jacques Attali ne construise pas à partir de cette donnée pourtant évidente et déjà exploitée par nos concurrents étrangers. Le modèle de "cluster physique" proposé par C. Blanc soutenu par F. Lamy qui soutend les projets de V. Pécresse pour le plateau est déjà ringard. Il doit évidemment être revu à la lumière des ruptures technologiques en cours.
A ce sujet , rappelons que l’objet du Pôle Sytém@tic est en particulier l’étude et la mise en place de ces plateformes virtuelles. Sacré paradoxe ( Paradoxe= ce qui va contre l’opinion commune) dans l’affirmation que le Pôle est géographiquement concentré à Saclay et que le Pôle est virtuel. En fait non, ce n’est pas un paradoxe, le pôle est et doit rester virtuel (à la mode CERN). Il n’appelle pas de concentration géographique des acteurs sur le plateau. Le paradoxe est en fait un contre-sens lié à l’utilisation du même mot "pôle" pour deux concepts différents et nous connaissons tous les ravages provoqués dans les discours politiques par les "mots valises" mal analysés comme "pôle", "développement durable", "pépinière", "innovation", et autre "cluster", propices à l’amalgame. J’ai presque envie de dire: "aux armes citoyens, pensons, pensons!" (Petit clin d’oeil à François qui ne semble pas apprécier mon patriotisme scientifique.)
Vous parlez des projets de F. Lamy que j’ignorerais. Mais où sont-ils?. A part quelques annonces opportunistes sur les sociétés truc ou bidule qui s’installeraient là -haut, des scénarios cohérents scientifiquement, chiffrés, dont les conséquences environnementales sont évaluées n’existent tout simplement pas.
Evidemment, certains industriels sont à l’affût de l’ouverture foncière du Plateau pour décentraliser leurs unités. Mais, et c’est normal, leurs objectifs sont purement économiques. F. Lamy, à défaut de vision consolidée , leur servira la soupe le moment venu, comme il l’a toujours fait.
Ma vision est que le développement scientifique du plateau doit se faire en partant de l’intérieur des instituts existants.
L’argent doit d’abord aller à ce qui permettra aux chercheurs actuels de retrouver la confiance: la rénovation du cadre de travail, rénovation des outils de recherche, mise en place de moyens techniques modernes de communication et de collaboration, agence de communication performante, rénovation des cités U, capacité d’accueil raisonnée de pépinières d’entreprise sur l’emprise actuelle des instituts etc et autres idées qui ne sont jamais évoquées ensemble dans les discussions parce qu’il n’y a pas de vision commune entre les différents instituts, trop occupés à se concurrencer pour devenir celui qui captera le mieux la manne des subventions. Il faudra choisir entre campus et zone industrielle, entre ville nouvelle et cadre de vie. Aujourd’hui, les politiciens, pour ne pas perdre de voix, essaient de nous faire croire que tout est compatible. Ce n’est pas vrai.
F. Lamy veut être le Seigneur du Plateau.
Il n’en a pas les moyens. Au lieu d’être un catalyseur entre les acteurs, il fait comme dans sa mairie, il divise, il bluffe, il dissimule pour prétenduement tirer les ficelles.
Vous avez raison cher Francois, il sera balayé par Sarkosy ou autre Raminagrobis parce qu’il a, par opportunisme politique, aidé Ã ouvrir la boîte de Pandore de l’aménagement du plateau et n’a pas osé par ignorance et peut-être carriérisme, s’opposer clairement aux projets concoctés pour Saclay par les milieux "parisiens".
Haine et mépris de ma part, dites vous? Si je vous ai choqué, je m’en excuse. Je suis sans haine. Par contre, je méprise la grenouille de la fable.
La lecture de votre réponse semble m’indiquer que vous êtes jeune, fougueux et à l’aube d’une carrière scientifique prometteuse. Un chercheur est avant tout libre. Toute idéologie, tout embrigadement lui est suspect, même de gauche et la grandeur de la science s’exprime certainement mal parmi les haricots du petit "Cassoulet" politique de M. Lamy.
Ne l’oubliez pas.
Frustré, aigri? surtout pas. Positivement combatif, oui, comme devraient le redevenir tous les acteurs de la recherche qui ont été enfermés par les politiciens en particulier ceux d’une fausse gauche dans une situation d’assistés. Ils doivent apprendre à sortir du "filet des concepts admis" tendu par leurs amis politiques dans "lesquels ils ne savent que frétiller de façon bouffonne". Les guillemets sont d’A. Einstein qui parlait de ses collègues scientifiques dans une lettre à Schrödinger en 1935.
Cordialement "
D’aucun espérait que Lionel Jospin devienne président de la République en 2002 et de ce fait Martine Aubry Premier Ministre. Avec plus de 40 ministres F. Lamy aurait bien été au moins secrétaire d’état. Pas de chance, Le Pen est passé par là .
François F n’a pas compris la leçon. Je ne doute pas de ses compétences dans le domaine de la physique des particules, mais il mise sur celui qui vent être, je vous cite John, Le Seigneur du Plateau. Moi je dirais plutôt le Saigneur du Plateau. Il est bon pour un jeune homme d’avoir de l’ambition, mais il faut savoir attendre patiemment sans écraser tout le monde. Le monde dans lequel vous évoluez, John le sait. Je lui conseille de lire et relire mille fois le dernier point de votre post.