M. Lamy et son équipe ne prennent pas la mesure de l’état réellement inquiétant des finances de la Ville. Celles-ci vont continuer à peser lourdement sur le quotidien des Palaisiens. Les choix de gestion faits aujourd’hui limitent plus que jamais les marges de manœuvre de notre commune.
Pour preuve, ces quelques chiffres tirés du Budget 2008 présentés et votés par la majorité municipale de gauche lors du Conseil Municipal du 9 avril 2008.
4M€, c’est la baisse des subventions de la CAPS depuis 2005. Cette baisse aurait dû être compensée par un transfert des charges à la CAPS or ces charges n’ont pas diminué en proportion. Où est le différentiel de 1,8M€ ?
60% des dépenses de la ville pour la rémunération du personnel municipal. C’est une part bien supérieure à celle des villes de même taille.
-1,2M€, c’est l’épargne nette prévue pour 2008. Une épargne négative n’est pas franchement bon signe pour l’avenir.
20 ans, c’est la durée de remboursement de 5 emprunts négociés ou renégociés par la ville depuis 2005. Ces 5 emprunts représentent la ½ de la dette totale de la ville. Leur durée est 3 fois supérieure à celle que la Cour Régionale des Comptes avait constaté dans son rapport de 2007 pour les villes de taille comparable. N’est-ce pas cela tirer des traites sur l’avenir ?
4,7M€, c’est le montant total des emprunts que la ville contractera en 2008 pour faire face à l’ensemble des charges décidées par la majorité. Jusqu’en 2006, la ville empruntait environ 3,5M€ par an.
42,4M€, c’est le poids total de la dette pour 2008, soit un niveau supérieur à celui que M. le Maire dénonçait comme insupportable en 2001. Ce chiffre intègre la dette du budget cinéma, à la charge de la ville mais non présentée dans le budget général.
Ce budget est une véritable fuite en avant, mais il faudra bien payer un jour. D’ici peu, le poids de la dette sera tel qu’il ne sera plus possible d’envisager le moindre investissement…
M. Lamy se dévoile, mais peu importe, la population ne comprend souvent rien aux chiffres, et de toutes façons, ils auront oublié d’ici les prochaines élections !!!
Dommage, d’autant que ce sont bien les impôts de la population qui vont devoir augmenter …