SPTC : l’union sacrée

La 2ème réunion publique de concertation sur le prolongement du site propre de transport en commun (SPTC) s’est déroulée dans l’amphithéâtre Arago à l’école Polytechnique le mercredi 9 juin. Annoncée à 19h00 dans le Palaiseau Mag, la réunion, qui a attiré une cinquantaine de personnes, a en fait commencé à 20h00.

Derrière l’estrade, étaient là : les représentants de la région, du département, de la CAPS et même de l’OIN*. Apparemment l’entente était très bonne et, contrairement à ce qui s’est passé lors de la réunion publique à l’IOTA* sur le projet QOX*, tout le monde parlait le même langage. Est-ce l’absence du président de la CAPS (et maire de Palaiseau) qui a détendu l’atmosphère ?

L’ensemble du dossier est consultable sur le site www.bus-massy-saclay-saintquentin.fr.

Le principe même du SPTC a fait l’objet de critiques venant de la salle : le public se demandait pourquoi réaliser un transport en commun en créant des voies alors qu’il était plus urgent et sans doute suffisant, de travailler sur les points noirs (Christ de Saclay, notamment). Certains ont fait remarquer que ce SPTC suffira à peine à répondre aux besoins de la population existante (72.000 riverains et 39.000 salariés actuellement) et que satisfaire aux besoins des nouveaux venus semblait illusoire.

Selon les promoteurs du projet, le débit journalier de la ligne sera porté de 4200 voyageurs/jour actuellement (2700 pour la ligne 91-06 avant sa mise en site propre) à 9000. Un rapide calcul permet cependant de douter de ce débit : un bus de 50 personnes toutes les 6 minutes (fréquence envisagée) ne permet de satisfaire le besoin que de 500 personnes par heure… en attendant les bus articulés, pour le moment à l’état de projet.

Le tracé du SPTC a également fait l’objet d’échanges avec la salle : pourquoi éloigner la ligne du quartier de la Troche alors que précisément il y a des besoins pour des Palaisiens un peu isolés. Pourquoi limiter le nombre d’arrêts alors que le futur Grand 8 prévoit un arrêt sur le plateau de Saclay et que le besoin risque plutôt d’être le cabotage entre grands sites ? Dans l’immédiat, sur le quartier Ouest de Polytechnique, le diaporama faisait état d’un afflux de 4500 emplois et de 6900 étudiants. Plusieurs personnes ont pointé l’apparente incohérence entre le projet du STIF, présenté ce soir, et le projet du Conseil Général d’un tracé passant plus loin sur la RD36 et venant rejoindre Saint Quentin par Saclay.

Ce n’est que bien tard dans la soirée que le problème des continuités agricoles et des circulations douces ont été abordées. Comment les tracteurs vont-ils pouvoir franchir une telle surface d’asphalte pour rejoindre les champs ? Pourquoi ne pas prévoir un maillage complet pour les cyclistes et pour les piétons ?

En conclusion, on a eu la très nette impression que les élus locaux et l’Etat s’étaient réconciliés pour urbaniser le plateau de Saclay, mais que peu de réponses ont été apportées aux citoyens qui se sont déplacés.

Ah si, une dernière chose : en réponse à une question dans la salle de l’adjoint au maire de Palaiseau à l’aménagement durable et à l’environnement, et à son grand étonnement, l’adjoint au maire de Palaiseau à l’espace public (derrière l’estrade) a précisé que la ville de Palaiseau était en train de travailler sur la pollution lumineuse.

Si l’entente entre l’Etat et Palaiseau semble au beau fixe sur le SPTC, il n’en est pas de même entre les membres de la majorité municipale palaisienne.

OIN : Opération d’Intérêt National
IOTA : Institut d’Optique Théorique et Appliquée
QOX : Quartier Ouest de Polytechnique


 

2 commentaires dans "SPTC : l’union sacrée"

  1. Michel Rouyer
    Michel Rouyer 15 années ago .Répondre

    Bonjour,

    Je découvre avec effarement les dernières frasques publiées sur votre site et je me demande si nous étions à à la même réunion ??!

    Pour votre information ce n’est pas à David BODET (avec qui nous travaillons à un Plan lumière sur la ville) que j’ai posé publiquement la question sur l’éclairage la nuit le long du transport en site propre mais au conseiller général Gérard Funès, VP chargé des transports au Conseil général et maire de Chilly Mazarin.

    Gérard Funes à qui j’ai eu l’occasion de parler à nouveau aux guinguettes de l’Yvette à Chilly Mazarin m’a confirmé que le Conseil Général travaillait sur le sujet.

    ET ma question, je l’ai fait d’ailleurs à la demande des riverains qui étaient présents pour les appuyer dans leur requête de cesser d’éclairer la ligne du bus propre toute la nuit ce qui est non seulement un gaspillage et mais une nuisance pour eux !!

    Il ne faut pas prendre ses désirs pour un réalité et vouloir démontrer à tout prix que nous sommes divisés sur des sujets où nous ne le sommes pas : cela frise l’intox …

    Nous allons également répondre à la colonne de l’opposition dans le magazine de juin qui remets en cause le choix de nos votes, alors que nous nous en sommes largement expliqués en conseil municipal, et qui restent dans la droite ligne des valeurs de l’écologie politique que nous défendons avec conviction et persévérance…

    Cordialement,


    Michel Rouyer,
    Président du Groupe des élus Développemet, Soutenable et solidarités

  2. Hervé Paillet
    Hervé Paillet 15 années ago .Répondre

    Cher M Rouyer,

    La question que vous avez posée lors de cette réunion était adressée à la tribune et il se trouve que c’est M. Bodet qui a répondu. Vous conviendrez qu’il n’était pas facile de comprendre qu’en fait c’était M. Funès qui était interpellé.

    En tout état de cause, le terme de « frasques » semble un peu déplacé pour qualifier un article qui est avant tout un compte rendu de réunion publique.

    Sur un plan plus politique, si vous n’étaliez pas vos divisions en public avec la majorité socialiste au conseil municipal, vous ne vous exposeriez pas à une telle description de la réalité. Je vous rappelle que lors de la séance publique du 20 mai dernier le maire vous a joué un mauvais tour en reprenant une interruption de séance si vite que vous n’avez pas eu le temps de voter. A 2 heures du matin, vous n’aviez toujours pas décoléré et cela s’entendait très clairement.

    Quant à vos valeurs sur l’écologie politique, vous auriez effectivement tout intérêt à davantage expliquer votre choix de ne pas souscrire au déploiement des tableaux numériques sur la ville de Palaiseau. Vous n’avez pas été convainquant.

    Hervé Paillet
    Président de Palaiseau A Venir

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