La FCPE a sollicité tous les candidats aux prochaines élections municipales des 9 & 16 mars 2008 de Palaiseau.
Nous publions ci-dessous les réponses fournies par la liste PALAISEAU A VENIR.
Qu’entendez vous organiser pour améliorer les conditions d’accès et d’accueil de la petite enfance, dans les crèches, chez les assistantes maternelles municipales et à l’école maternelle ?
Nous avons la ferme conviction qu’en matière d’épanouissement et de réussite scolaire tout se joue à l’école maternelle. C’est à cette période de la vie que l’enfant prend confiance en lui, découvre le vivre ensemble et cherche ses repères. Il faut donc mettre tout en œuvre pour l’aider dans cette construction. Ainsi pour les enfants de 3 ans nés en début d’année nous voulons créer rapidement une classe passerelle. Il s’agirait d’une transition entre la crèche et la petite section de l’école maternelle. En terme de moyens associés, il faudrait une institutrice ainsi que une à deux aides maternelles pour prendre soin des plus petits. Bien sur cela doit se faire en totale concertation avec l’ensemble des acteurs du monde éducatif (enseignants, parents d’élèves, associations).
En ce qui concerne l’accueil de la petite enfance dans les crèches, cela pose souvent un vrai problème aux jeunes parents à tel point que certains choisissent leur ville d’installation en fonction des infrastructures de garderie. Palaiseau a énormément de retard en nombre de places de crèche disponibles. Il est temps d’y remédier si l’on souhaite un mélange générationnel dans notre ville. N’oublions pas non plus que moins d’enfants dans une ville ce sont des fermetures de classes et donc d’école.
Nous prenons l’engagement de donner aux couples palaisiens qui ont des enfants en bas âge les moyens de les faire garder de la meilleure manière. Pour cela nous envisageons :
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un agrandissement de la crèche de Lozère
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de participer à la prise de places dans les crèches inter-entreprises
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créer un relais d’assistantes maternelles
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de diversifier les modes de garde
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il faut également redonner aux crèches familiales leur plein emploi.
Pour terminer nous nous engageons sur la qualité des services et la transparence des attributions des places en crèche. Pour cela, nous proposons de centraliser toutes les inscriptions en un lieu unique. L’inscription est possible et indispensable à partir du sixième mois de grossesse. Un logiciel type « babycarte » pourrait être utilisé pour gérer ces inscriptions sans erreurs et surtout sans risque de favoritisme.
Une commission d’attribution se réunirait par exemple en mai pour l’entrée en crèche en septembre. Les cas prioritaires seraient les jumeaux, les frères et sœurs déjà en crèche et l’urgence sociale (signalement PMI).
Si une place se libère en cours d’année, il sera aisé avec la gestion proposée de trouver le ou la candidate toujours dans l’ordre des inscriptions.
Qu’envisagez vous pour contribuer à une meilleure réussite scolaire ?
Il nous semble que la réussite scolaire est complètement corrélée à l’envie d’un enfant d’aller à l’école. La municipalité peut intervenir à plusieurs niveaux :
Des locaux agréables, propres, bien entretenus, il faut donc établir un cahier des charges d’entretien et de rénovation afin de garantir les meilleures conditions d’accueil et d’enseignement.
L’évolution et l’explosion des techniques de l’information passe par un renforcement de l’équipement informatique de nos écoles en matériel informatique moderne avec un accès internet.
L’usage d’un tableau numérique interactif est un moyen de solliciter l’interactivité d’une classe, de développer le travail en groupe. Nous doterons chaque école d’un tel tableau.
Il faut donner du sens à ce que l’on fait. Ainsi, l’éducation à la citoyenneté, au civisme, aux actions environnementales, humanistes peuvent amener l’enfant et le jeune à la découverte de soi et des autres et ainsi contribuer à son épanouissement.
Faciliter l’ouverture de l’école au monde associatif pour aider l’enseignant à donner aux enfants un accès plus large aux sciences, à la culture et à l’art.
Initier le développement de rencontres entre classes de différentes écoles autour de tournois sportifs, de projets artistiques ou scientifiques.
Des étapes importantes marquent la vie des enfants chaque fois qu’ils changent de statut. Les passages du primaire au collège puis du collège au lycée ou du lycée aux études supérieures sont ainsi des étapes majeures peur eux. Nous pouvons les aider dans leur choix d’orientation en faisant en sorte qu’ils acquièrent une meilleure connaissance du monde professionnel. Pour cela nous mettrons en place une journée des métiers en s’appuyant notamment sur le vivier exceptionnel en entreprises du plateau de Saclay.
Quels efforts comptez vous développer pour réduire les inégalités de chance de réussite des enfants ?
Comme vous le savez certainement, la liste Palaiseau Avenir souhaite inscrire son projet pour 2008-2014 dans une perspective globale de développement durable. Le développement durable repose sur 4 piliers indissociables : l’environnement, le social, l’économique et la gouvernance. C’est uniquement dans une telle perspective que l’on peut espérer construire un avenir durable et juste à chaque enfant.
L’égalité des chances on en parle beaucoup et depuis longtemps mais force est de constater qu’au-delà des beaux discours la réalité est bien décevante. Je crois sincèrement qu’une municipalité peut à son niveau – si elle est réellement motivée et ambitieuse – faire en sorte de modifier ce triste constat.
IL est inacceptable, et j’insiste sur ce terme, qu’un enfant arrive en 6e sans pouvoir lire ni écrire correctement. Comment peut-on espérer donner envie à ces enfants de travailler différentes matières s’ils ont déjà de grandes difficultés en français ? Il est inacceptable qu’en fin de collège des jeunes soient en échec scolaire complet et sans aucun projet d’avenir. Comment faire ? Les enseignants font un travail remarquable mais pour certains enfants il faut davantage d’attention, d’aide et de suivi.
Une solution consiste à développer et faire monter en puissance les initiatives engagées par certaines associations sur l’aide au devoir. Nous proposerons donc un soutien renforcé et à tous les niveaux du primaire à la 3e pour les enfants et les jeunes qui sont en difficultés scolaires. Un travail conjoint en amont entre les enseignants, la municipalité et les associations doit permettre d’aider les enfants ou les jeunes avant que cela ne devienne irréversible. Plus on agit tôt, plus les chances de lutter contre l’échec scolaire augmentent. Un principe de tutorat entre élèves pourrait être envisagé comme cela se fait dans l’enseignement supérieur.
Réduire les inégalités des chances c’est aussi donner plus à ceux qui ont moins – j’entends par plus, la culture par exemple. Trop longtemps on a cru qu’un enfant en difficulté n’avait pas besoin de lire de grandes œuvres mais plutôt d’être capable de comprendre une notice d’appareil ménager !!! C’est une erreur fondamentale et ce n’est pas notre conception de l’éducation. Les enfants en difficulté ne peuvent avoir envie de s’en sortir que s’ils ont l’impression d’être considérés et valorisés. Il faut leur donner le goût de l’effort en leur montrant que la réussite est au bout. Il faut donc avoir de l’ambition pour ces jeunes !
Réduire les inégalités scolaires c’est aussi aider à diversifier les parcours. Le sport, la science, l’art, peuvent pour certains élèves qui décrochent être un moyen de se remotiver et de se donner un objectif de réussite. Par exemple, le sport peut aider l’élève à se concentrer, à se dépasser, à développer l’esprit de groupe. La science et l’art développent l’imagination, la créativité, l’envie d’inventer.
Il faut donc mettre en place une véritable volonté publique d’agir en concertation avec les différents acteurs afin de réduire les inégalités de la vie.
L’échec scolaire peut également trouver son origine dans des problèmes familiaux difficiles à surmonter quand on n’est pas aidé de l’extérieur (familles recomposées, monoparentales…). C’est pour cela que nous faciliterons l’exercice de l’autorité parentale pour les parents en difficulté en jouant un rôle fort de coordinateur pour les mettre en relation avec des personnes de confiance et compétentes afin de les aider au quotidien dans leurs difficultés.
N’oublions pas les enfants handicapés, qui en plus de leur handicap ne doivent pas se sentir exclus du système scolaire. Il faudra poursuivre l’effort d’intégration dans les classes en améliorant les structures d’accueil tant matériel qu’humain.
Quel projet proposez vous pour accompagner le développement des jeunes (culture, autonomie, citoyenneté)
Sur cette dernière question, nous avons déjà apporté des éléments de réponses dans la question associée à la réussite scolaire. Il est évident que l’école doit permettre l’épanouissement culturel des jeunes, l’apprentissage de la citoyenneté et permettre au jeune d’acquérir une autonomie. Ces trois objectifs, s’ils sont atteints, garantissent un passage réussi de l’enfance à l’adolescence et de l’adolescence à l’âge adulte. Cela passe par le renforcement de l’éducation culturelle à l’école :
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impliquer davantage les élèves dans la production et la création de spectacles ;
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favoriser le partenariat entre avec les associations culturelles et les enseignants pour développer l’éducation culturelle – histoire de l’art ;
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faire venir des artistes, des historiens, des scientifiques en milieu scolaire et périscolaire ;
C’est en commençant très tôt la sensibilisation à la culture, que les enfants en acquièrent le goût.
L’autonomie, la citoyenneté ne s’acquièrent pas de façon spontanée, c’est un long processus de construction depuis la petite enfance jusqu’au monde adulte. Nous pouvons par exemple aider les jeunes dans leur recherche de stage tout au long de la scolarité. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de se payer le permis de conduire, nous instaurerons une bourse aux permis de conduire contre un travail d’intérêt général, conciliant ainsi l’autonomie et la citoyenneté.
On peut enfin apporter une aide personnalisée aux jeunes porteurs d’un projet.
L’enfant – on le voit bien – doit être au cœur de la politique municipale. Les adultes doivent travailler pour lui et lui permettre de se construire, se développer, s’épanouir pour qu’il devienne à son tour un adulte responsable. La responsabilité des acteurs de la communauté éducative c’est de se donner tous les moyens nécessaires à cette réussite. Le dialogue constructif entre les différents partenaires, une véritable volonté publique d’agir sont les clés pour vaincre un véritable fléau, celui de la désespérance et de la perte de repère de nos jeunes.
Comment faire ?
Revenons un court instant sur la problématique du développement durable et sur le pilier gouvernance. Cela se traduit par la démocratisation des modes de décision et de participation.
Il faudra donc créer un climat de confiance, de dialogue et d’écoute entre tous les acteurs de la communauté éducative : enseignants, fédérations de parents d’élève, personnel scolaire, associations culturelles et sportives. Je crois. Je ne crois pas en des décisions qui seraient prises sans concertation avec l’ensemble des acteurs du monde éducatif. Par contre le débat ne doit pas être une source d’immobilisme. La municipalité doit dans ce processus jouer un rôle essentiel de coordinateur, de facilitateur et bien-sûr apporter les moyens nécessaires.
C’est dans cet esprit et en tenant compte de toutes les expériences, de toutes les analyses, de toutes les difficultés, qu’il faudra travailler ensemble pour aider véritablement les enfants et ce quelles que soient nos appartenances politiques.
Réponses intéressantes, mais que vient faire la FCPE dans cette affaire ?
L’association se prétend apolitique, mais est réputée à gauche, je crois ?
Bruno,
La FCPE a pris l’initiative d’interroger l’ensemble des listes candidates pour pouvoir aider les parents d’élèves à comparer leurs propositions de façon objective, et devrait avoir publié les réponses reçues sur son site.
Ce questionnaire a été l’occasion pour notre équipe de détailler et d’expliquer les propositions Jeunesse et Scolarité déjà présentées dans notre programme.
Concernant la "réputation" de la FCPE, je peux au moins vous dire 2 choses :
– l’association interdit dans ses statuts à ses membres d’afficher leur appartenance à des fins politiques
– si mes informations sont bonnes, il y a des membres sur notre liste comme sur celle du PS et associés (je ne sais pas pour les 2 autres)
Enfin, l’esprit de notre liste est de juger les idées plutôt que les étiquettes …
Les statuts de la FCPE interdisent à ses membres de faire état de leur appartenance à cette fédération lorsqu’ils sont candidats à une élection… Donc, M. Devevey, il faudrait modérer votre réponse en conséquence.
Pour savoir pourquoi l’inter bureau FCPE de Palaiseau a choisi de questionner les candidats (et surtout pour lire les réponses), rendez vous vite sur :
fcpe.interbureau.pal.site…
Je suis allé sur votre site.
J’ai trouvé surprenant de ne pas y voir apparaître le courrier de réponse de la liste PALAISEAU A VENIR. Seuls les courriers des listes de gauche sont mis en ligne.
Y aurait-il censure de la part de la FCPE, organisme pourtant apolitique ?
David
Regardez bien le nom de la personne contact de la page indiquée, et comparez avec les soutiens de M. Lamy sur son site …
Tiens, un autre François, mais Ferret celui-là !
"Oups, nous sommes vraiment désolés, nous n’avions pas reçu votre réponse !"
Aujourd’hui 6 mars, la FCPE a reçu la réponse de la liste Palaiseau A Venir depuis 6 jours au moins.
Pourtant, elle n’est toujours pas publiée sur leur site :
malhonnêteté ou problème technique ?
Je demande à leurs responsables de site de se justifier et s’excuser auprès de leurs lecteurs !
Mauvaise langue, le document a été publié aujourd’hui (après 11h a priori) !
Peut-être est-ce votre remarque qui les a fait réagir, ou simplement le webmaster qui n’était pas là ?
Toujours rien de Vigouroux, en revanche ??
Webmaster du site de l’interbureau FCPE, je tiens à préciser que nous avons tenu à interroger les 4 listes d’une façon parfaitement égalitaire.
Le questionnaire a été diffusé le 14 février par mail aux 4 listes et j’ai mis en ligne les réponses le jour même de leur réception sur ma boîte mail.
La réponse de Palaiseau à venir m’a été adressée dans la nuit du 5 au 6 mars et je l’ai publiée sur le site dès que je l’ai trouvée dans mon courrier.
La dernière liste ne m’a adressé sa réponse que le 7 mars, et je l’ai aussi publiée immédiatement : nous ne faisons aucun favoritisme quant à des réponses que nous avons demandées en toute objectivité.
Merci de publier mon commentaire sur le blog. François FERRET, secrétaire et webmaster de l’interbureau FCPE.